Chute de cheveux saisonnière

une femme inquiète avec beaucoup de cheveux dans sa brosse a cheveux

La chute de cheveux saisonnière est un phénomène naturel qui touche de nombreuses personnes, autant les hommes que les femmes, particulièrement pendant l’automne et le printemps. Ce type de perte capillaire, bien que temporaire, peut être source d’inquiétude. Comprendre ses mécanismes et connaître les solutions adaptées permet de traverser cette période sereinement, de limiter la chute des cheveux et de favoriser une repousse saine.

Qu’est-ce que la chute de cheveux saisonnière et pourquoi survient-elle ?

La perte de cheveux saisonnière est un phénomène naturel et cyclique qui se manifeste principalement lors des changements de saison, notamment à l’automne et au printemps. Cette perte temporaire s’explique par l’adaptation de notre organisme aux variations environnementales. En effet, le cycle de vie du cheveu est directement influencé par les modifications de température, d’ensoleillement et d’humidité qui surviennent durant ces périodes.

À l’automne, après l’exposition estivale, le cuir chevelu peut subir un stress important. La diminution de la luminosité entraîne une augmentation de la production de mélatonine, une hormone qui joue un rôle dans la régulation du rythme biologique, y compris le cycle capillaire. Ce changement hormonal, combiné au stress environnemental, peut perturber le cycle naturel du cheveu et favoriser une chute plus marquée. De même, au printemps, l’organisme s’adapte à nouveau à un nouveau rythme lumineux et thermique, ce qui peut également déclencher une perte capillaire plus importante.

Chez certaines personnes, cette chute saisonnière peut s’avérer plus marquée en raison de facteurs génétiques ou d’un cuir chevelu sensibilisé. Il est important de différencier cette phase de chute capillaire normale et temporaire d’une alopécie persistante qui nécessiterait une prise en charge médicale spécifique.

Combien de temps dure la chute de cheveux saisonnière ?

La chute de cheveux saisonnière est un phénomène temporaire dont la durée varie généralement entre un et trois mois. Elle débute souvent à la fin de l’été pour l’épisode automnal, et vers la fin de l’hiver pour la période printanière. Pendant cette période, il est normal de perdre entre 50 et 100 cheveux par jour. Chez certaines personnes plus sensibles aux changements de saison, cette perte peut temporairement augmenter jusqu’à 150 voire 200 cheveux par jour.

Cette perte accrue s’inscrit dans le cycle naturel de vie du cheveu. En effet, chaque cheveu suit un cycle comprenant une phase de croissance (anagène), une phase de transition (catagène) et une phase de repos (télogène) avant de tomber. Les changements saisonniers influencent la synchronisation de ces cycles, provoquant une entrée simultanée en phase télogène pour de nombreux follicules.

La bonne nouvelle est que cette chute s’arrête naturellement au bout de quelques semaines. La repousse des cheveux commence généralement un à deux mois après la fin de l’épisode de chute. Si la perte persiste au-delà de trois mois ou s’intensifie considérablement, il est recommandé de consulter un spécialiste, car cela pourrait indiquer un problème capillaire plus sérieux qu’une simple variation saisonnière.

Comment prévenir et ralentir la chute de cheveux saisonnière ?

Pour prévenir et ralentir efficacement la chute de cheveux saisonnière, l’adoption d’une routine capillaire adaptée est essentielle. Commencez par privilégier des soins doux pour votre cuir chevelu, en utilisant des shampoings spécifiques qui respectent son équilibre naturel. Les produits trop agressifs peuvent fragiliser la fibre capillaire et accentuer la perte pendant ces périodes sensibles.

L’alimentation joue également un rôle fondamental dans la santé de vos cheveux. Une alimentation équilibrée, riche en vitamines B, en fer et en acides aminés, favorise la pousse et renforce la structure du cheveu. Pensez à intégrer dans votre assiette des aliments comme les œufs, les légumes verts, les fruits secs et les poissons gras qui sont particulièrement bénéfiques pour votre chevelure.

La stimulation de la microcirculation du cuir chevelu constitue une autre approche efficace. Pratiquez régulièrement des massages doux du bout des doigts pour activer la circulation sanguine et ainsi mieux nourrir les follicules pileux. Cette technique simple permet également de réduire le stress, facteur aggravant de la chute saisonnière.

Enfin, protégez vos cheveux des agressions extérieures, notamment lors des changements de température. Évitez les coiffures trop serrées qui peuvent provoquer une alopécie de traction et limitez l’utilisation d’appareils chauffants qui fragilisent la fibre capillaire. Ces bons gestes, appliqués régulièrement, vous aideront à traverser les périodes de changement de saison en préservant au mieux votre capital capillaire.

Quelles solutions médicales en cas de chute de cheveux persistante ?

Le choix du traitement dépend avant tout de la nature de la chute de cheveux.

Si la perte est passagère, modérée, et correspond à une chute saisonnière, il n’est généralement pas nécessaire de recourir à des traitements médicaux. Dans ce cas, une alimentation équilibrée, associée à des compléments alimentaires adaptés (vitamines B, C, A, zinc, fer, cystine), peut suffire à soutenir la repousse et renforcer la fibre capillaire.

En revanche, si la chute se prolonge au-delà de trois mois, avec un affinement visible de la chevelure, il peut s’agir d’un autre type d’alopécie nécessitant une prise en charge spécifique. Plusieurs traitements cliniques existent, en fonction du diagnostic établi par un professionnel :

La mésothérapie capillaire

Ce traitement consiste à injecter directement dans le cuir chevelu un cocktail de vitamines, minéraux et acides aminés pour nourrir le follicule pileux. La mésothérapie capillaire est souvent proposée en cas d’effluvium télogène persistant ou de début d’alopécie androgénétique.

Le PRP (Plasma Riche en Plaquettes)

Le traitement de facteurs de croissance est une technique de régénération qui utilise le propre sang du patient pour relancer l’activité des follicules. Particulièrement utile en cas d’alopécie hormonale débutante ou de chute diffuse, ce traitement stimule la vascularisation et favorise la repousse.

La luminothérapie LED

La lumière froide du traitement par LED agit en profondeur pour activer la microcirculation et prolonger la phase de croissance du cheveu. Elle est utilisée en complément d’autres soins dans de nombreux cas d’alopécie.

Les traitements médicamenteux

En cas d’alopécie androgénétique, des traitements comme le Minoxidil (topique) ou, chez l’homme, le Finastéride (oral) peuvent être prescrits pour freiner la chute et stimuler la pousse.

Les traitements dermatologiques en cas d’alopécie areata (pelade)

Lorsque la perte de cheveux est liée à une réaction auto-immune, les dermatologues peuvent prescrire des corticoïdes en application locale ou en injections pour limiter l’inflammation et relancer la croissance des cheveux.

La greffe capillaire

En dernier recours, dans les cas d’alopécie avancée et stabilisée, la greffe de cheveux permet de redistribuer les cheveux de manière permanente dans les zones clairsemées.

Chaque traitement doit être envisagé après un diagnostic précis, permettant de distinguer une chute de cheveux saisonnière d’une pathologie capillaire nécessitant une intervention médicale.

FAQ Chute de cheveux saisonnière

La perte accrue pendant ces saisons s’explique par les variations de luminosité qui modifient la sécrétion des hormones régulant le cycle capillaire. Le stress environnemental lié au changement de température affecte également la santé du cuir chevelu.

Les compléments riches en biotine, zinc et fer sont particulièrement efficaces. La levure de bière, les acides aminés soufrés et la cystine favorisent également la croissance et renforcent la fibre capillaire durant les périodes de changement de saison.

Oui, bien que plus rare, la chute de cheveux saisonnière peut également toucher les enfants et les adolescents, surtout s’ils sont sujets à un stress important ou à des carences alimentaires. Il est cependant important d’exclure d’autres causes (pelade, stress chronique, troubles hormonaux) si la chute est intense ou prolongée.

Oui, pendant une période de chute saisonnière, il est fréquent de remarquer plus de cheveux sur la brosse ou dans la douche. Cela s’explique par le passage d’un grand nombre de follicules en phase télogène (repos). Tant que la perte reste diffuse et que la densité capillaire générale ne diminue pas visiblement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.